Salut à tous !
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Parce que les études content
Deux accomplissements :
Qualiopi
Lancement d’un nouveau canal d’acquisition
Trois recommandations
Un livre de philosophie
Une infolettre de philosophie
Un choix stratégique notable pour une École.
1. Parce que les études content
But de cette section : vous écrire, sur un format un peu plus long que ce que je peux faire ailleurs, une réflexion que j’ai eue dans le cadre du développement de WeiD. Devenons grands ensemble !
Alors si vous me savez un parfois un peu fâché avec l’orthographe vous avez bien lu le titre de cette infolettre.
Les études comptent. Certes.
Mais ce n’est pas le sujet de cette édition.
On va parler du fait qu’elles content.
Bon jeu de mots non ? Allez on peut y aller ;)
Mon propos est aujourd’hui d’avancer l’idée que les études que nous choisissons définissent, tout du moins partiellement, notre imaginaire.
Cette réflexion part d’un constat simple que j’ai fait la semaine dernière en essayant de réfléchir dans le métro à l’édito du prochain épisode de Première Classe.
Je me posais la question des métiers possibles… et ne me venaient en tête naturellement que les métiers les plus “classiques” d’Ecole de commerce.
J’ai trouvé ça horrible.
Evidemment qu’il y a bien d’autres métiers.
Ils sont pourtant boudés par les étudiants en Business School.
J’ai trouvé cela affreux.
Affreux d’être vraiment formaté dans un modèle de pensée dont il est finalement très difficile de sortir.
Après réflexion j’en suis arrivé à la conclusion que cela ne pouvait pas s’arrêter au domaine professionnel.
Nécessairement : mes études ont modifié mon rapport au réel.
Les choix des matières, les professeurs, les stages choisis, les milieux sociaux, les préoccupations, voir même les sports pratiqués en sont en fait dépendant.
Il n’y a qu’à voir les “clichés” existants… et à quel point ils sont souvent vérifiés.
Le mode de pensée d’un “ingénieur” n’est pas le même que celui d’un étudiant littéraire.
La poule ou l’œuf me direz-vous ?
Etant donné l’imperfection et les trop nombreux biais inéluctables dans le choix d’orientation vers les études supérieures, je suis d’avis aujourd’hui de considérer qu’il n’y a - en moyenne - pas forcément de différences drastiques entre différents profils à la sortie du baccalauréat.
Évidemment sur des filières “proches”
On est très “malléables” à cet âge.
Une bonne partie du conditionnement a donc lieu après.
C’est donc dans l’éducation supérieure qu’une bonne partie des grands systèmes de pensée, mobilisés ensuite toute la vie, vont se cristalliser.
Ils constituent des réponses toutes faites.
Pratiques car elles donnent un cadre.
Il est possible d’en “sortir” mais cela va peut-être demander plus d’efforts.
Quelques exemples :
Qu’est-ce qu’une carrière professionnelle ?
Qu’est-ce que le succès ?
Sur quels critères dois-je baser mes choix ? L’argent, l’apprentissage, les personnes…
Qu’est-ce qui est en mon pouvoir ?
Jusqu’où ai-je le droit de rêver ?
Que faire de son temps libre ?
C’est quoi “finir tôt le travail” ? C’est quoi “finir tard” ?
La liste pourrait être très longue.
Toutes ses questions trouvent leur réponse dans une forme de norme que l’on vient trouver avec ses camarades dans les études supérieures.
Évidemment, c’est un schéma très réducteur.
Par ailleurs, tout le monde a l’impression de faire ses propres choix.
Mais si on regarde la “big picture” le constat est criant.
Les études content donc même jusqu’à un rapport au travail et un “droit à la liberté”.
Il n’y a rien qu’à voir le nombre d’étudiants en Ecoles de Commerce qui “prennent 6 mois pour faire le tour du monde” avant de s’engager dans leur carrière.
Cela en dit beaucoup sur leur perception de ce que doit être une carrière. Et ce que doit être un voyage (globalement le même pour tous… en Asie ou en Amérique Latine).
Mon propos n’est pas - et c’est très rarement le cas - de dire que c’est bien ou mal.
Si cela produit parfois des clones, cela peut aussi pousser les gens à considérer ce qui est normal comme beaucoup plus ambitieux (ce que j’aurais tendance à valoriser).
Exemple : je suis à HEC, si je crée une start-up c’est pour devenir une Licorne.
Je trouve cependant qu’on sous-estime grandement l’influence sur l’imaginaire individuel que peuvent avoir ces 5 années dans l’enseignement supérieur dans lesquels on acquière des “normes” qui nous suivent ensuite très longtemps.
On infuse dans un milieu.
On pense comme ses études.
Quand on sait l’influence du langage et du vocabulaire sur la pensée on conviendra que les barbarismes et autres anglicismes employés allègrement par les étudiants en Ecole de commerce ne peuvent que conditionner leur manière de penser.
Comprenons le conte mais prenons parfois le temps de prendre du recul sur ce dernier.
Certains vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.
2. Les accomplissements
But de cette section : mettre en exergue deux points d’étape (succès, simples avancées ou échecs) ayant eu lieu dans les 15 derniers jours.
Audit Qualiopi : Ouf 😮💨. Le “tunnel Qualiopi” est désormais derrière nous après l’audit initial réalisé la semaine dernière. C’est la fin de ce travail très rébarbatif et administratif… pour aller de nouveau sur d’autres chantiers de ce type. La bureaucratie et les tâches administratives- évidentes à pleins d’égards - peuvent parfois être lourdes quand elles empêchent de faire notre métier : accompagner des étudiants au mieux vers un avenir qui correspondent à leurs aspirations. Au moins ça c’est fait. Maintenant place à de nouvelles certifications :)
Lancement d’une campagne d’acquisition digitale. C’est une première pour nous : nous faisons désormais de la publicité en ligne. Nous avions jusqu’alors un mode de recrutement fondé uniquement sur le bouche à oreille (lui-même suscité par notre présence organique en ligne). Dans le cadre du lancement de WeiD School Talents, où nous devons nous faire connaître auprès d’un public très différent de celui du microcosme de la classe préparatoire. Nouvelle stratégie d’acquisition implique nouveaux partenaires, prestataires et nouvelles péripéties. Actuellement nous avons par exemple un problème avec notre régie Meta. Quel luxe d’avoir tous les jours des problèmes ; mais surtout des nouveaux problèmes. :)
Bonus : ce n’est pas un réel “accomplissement” mais cette semaine avaient lieu les concours pour les étudiants de deuxième année. Deuxième fois que je les vis de l’autre côté… toujours aussi stressant de se sentir démuni car impuissant 🙈
3. Les recommandations
But de cette section : parler de nous c’est bien, mais c’est aussi super appréciable de vous parler de ce qu’il se fait ailleurs. Education, IA, culture, livres… Aucune thématique précise dans cette section mais simplement quelques recommandations personnelles. Business ou non. Elles me font avancer dans ma réflexion (le but de cette infolettre est de devenir grand). J’espère qu’elles vous seront également utiles :)
Philosophie. Même si je suis très mauvais j’essaie d’en lire un maximum. A ce sujet j’ai souvent le même problème : je ne suis ni un novice complet, ni un expert. Je ne m’amuse donc pas trop à lire des ouvrages trop “grand public”… mais si je lis Kierkegaard dans le texte je dois relire 4 fois la même page. Je suis donc très reconnaissant envers Blaise Bachoffen, professeur de philosophie chez WeiD et grand spécialiste de Rousseau, de m’avoir fait don d’une édition de son ouvrage fraîchement paru La philosophie de Rousseau. C’est pour moi le parfait compromis et je me régale avec cet ouvrage que je suis en train de lire.
Infolettre. Pour faire une parfaite transition avec le point précédent : continuons sur la philosophie. Je vous recommande vivement une infolettre (en l’occurrence newsletter puisqu’elle est en anglais) qui envoie quelques éléments de réflexion et citations sur un auteur chaque semaine. Toujours bien de se sentir intelligent en lisant ça alors qu’on a souvent rien compris à l’auteur en question. The Wisdom Letter.
Education. Article intéressant sur le choix de L’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) de réduire leur promotion. Plusieurs choses : a) cela montre qu’il existe en 2024 des écoles qui réduisent (au lieu d’augmenter) la taille de leurs promotions… b) on est tous l’étranger de quelqu’un (en l’occurrence les français en Suisse) c) il est (visiblement) possible d’être un minimum sélectif avec une promotion de 3000 en post-bac.
PS : Veuillez m’excuser par avance pour les typos, mots oubliés, etc. Officiellement elles sont volontaires pour voir si vous lisez bien eheh. Officieusement vous pourrez vous dire que je ne me suis tout simplement pas relu et que certaines sont passées entre les mailles de notre ami GPT4. J’ai gardé une mauvaise habitude de classe préparatoire : ne jamais me relire à la fin (mais pas un mot aux étudiants de WeiD 🤭)
Tu veux retrouver les anciennes éditions ? Ca se passe ici :
N’hésite pas à partager cette infolettre à un proche si elle t’a plu et à me dire ce que tu en as pensé :)
Bises et bon début de semaine !
Merci cher Simon pour ta gentille réclame faite à “La philosophie de Rousseau”.
Je n'ai pas encore eu l'occasion de commenter tes infolettres, mais je les lis toujours avec grand plaisir et intérêt, j'apprécie ton ouverture d'esprit et ton dynamisme.
Très juste aussi ce que tu écris sur la raison pour laquelle “les études content”. Joli jeu de mots, et je partage tout à fait ton analyse. D'abord la liberté, ensuite le bonheur, enfin la “réussite” scolaire et sociale. Du Aristote dans le texte !
Keep it up!