#5 Deviendra Grand
Dans cette édition : qu'est-ce qu'une culture d'Ecole ? Actu : Tournage et B2C
N’hésite pas à partager cette édition 🤠… et à me dire ce que tu as pensé en commentaire (vraiment)
Toutes les deux semaines suivez ici le développement de WeiD et de mes différents projets à travers :
Une Réflexion, Deux accomplissements et Trois “Recos”
Si cette infolettre t’a été transférée c’est ici que ça se passe :))
Menu du jour 😋
Réflexion autour de la culture d’Ecole
Accomplissements
Recommandations
Je préviens pas avance : édition un peu longue. Dites-moi si le format vous plaît !
1. La “culture” d’une Ecole
But de cette section : vous écrire, sur un format un peu plus long que ce que je peux faire ailleurs, une réflexion que j’ai eue dans le cadre du développement de WeiD. Devenons grands ensemble !
J’ai écris cette semaine une publication Linkedin sur une question qui me taraude : la culture d’Ecole.
C’est un concept que je ne trouve pour le moment nul part ailleurs mais que j’emprunte au business et à la - bien connue maintenant - culture d’entreprise.
Commençons par définir la culture d’entreprise.
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec cette notion voilà déjà un petit rappel.
Si on en parle beaucoup aujourd’hui, notamment dans l’univers start-up où beaucoup de boites y font très attention, y compris dès leur création : ce n’est pas un concept nouveau.
On pourrait faire remonter cela au XIXe siècle avec le paternalisme industriel.
Par exemple en citant (l’exemple est davantage divertissant que servant le propos) Madame Schneider qui, au Creuzot, accordait 100kg de Pomme de terre et 1/2 porc à tout employé qui se convertissait au catholicisme.
Plus récemment je peux vous la résumer avec un mot : le babyfoot.
Selon mon ami Wikipédia nous pouvons la définir précisément la culture d’entreprise de la manière suivante : « La culture caractérise l'entreprise et la distingue des autres, dans son apparence et, surtout, dans ses façons de réagir aux situations courantes de la vie de l'entreprise »
Autrement dit c’est ce qui permet :
De donner une identité et une âme à un concept abstrait : le SIRET
De faire de chaque collaborateur un ambassadeur
D’être heureux quand on va au travail le matin
De donner envie à chacun de se dépasser
D’attirer les meilleurs candidats
De fédérer les équipes
Etc.
✨LA CULTURE D’ECOLE✨
Étant entrepreneur, c’est donc un sujet qui m’intéresse : comment construire une culture d’entreprise ?
Mais la particularité est ici que l’entreprise est ici un établissement d’enseignement supérieur… avec lui même une culture (et je ne parle pas ici de celle qui est générale).
La culture d’Ecole donc.
Je ne sais pas si vous partagez mon point de vue : on voit de quoi on parle mais je n’ai pas de cadre théorique précis pour l’analyser.
Vous avez peut-être étés confrontés comme moi à des réflexions de type “Les HEC vous faites souvent {insérer un truc un peu chiant selon votre imagination}” ou encore “oui les ESSEC ce sont souvent les plus créatifs”.
Même si le but premier d’une Ecole (et encore plus d’une classe préparatoire dans le cas de WeiD Prépa) est d’apprendre des choses techniques : mathématiques, anglais, géopolitique, philosophie, espagnol, littérature, économie, allemand… Je constate que la différence entre le (moi) “Simon tout juste bachelier” et celui actuellement en M2 n’est pas simplement qu’il a appris plus de choses.
Je me suis infusé de “culture”.
La culture de la prépa (et il y a plein de nuances en fonction des établissements) : c’est d’ailleurs souvent ce qui revient dans les arguments pour défendre la filière.
La culture de l’Ecole : sons écosystème associatif, l’exposition à l’ambition, la norme, la manière de s’habiller, de parler..
Autrement dit : ce qui reste lorsqu’on a tout oublié.
En fait, cela pourrait même avoir une influence sur plusieurs aspects centraux de ma personnalité :
ma définition de ce qui est bien ou pas professionnellement
ma manière de construire un projet
mes projections professionnelles
mon rapport au succès
mon ambition
Et encore… je limite ici le champ de réflexion à des domaines “professionnels” il y a aussi : les rapports homme/femme, la consommation d’alcool, l’importance du statut social…
Donc c’est important. Oui.
Maintenant qu’on a dit ça (déjà de manière quelque peu plus développée que sur Linkedin), il reste les questions (fondamentales) suivantes :
Alerte spoiler : je n’ai pas les réponses. Cette infolettre me permet cependant d’avancer également dans ma réflexion à ce sujet.
Quels en sont les facteurs principaux ?
J’en identifie plusieurs.
La construction du parcours : est-ce qu’il est flexible ? Est-ce qu’il est très cadré ? L’ESSEC est une Ecole qui à mon sens se démarque particulièrement à ce sujet (également de très bons arguments dans les commentaires de ma publication Linkedin).
La force de la tradition : se sentir appartenir à une institution qui me dépasse largement dans le temps est très fort. Je me souviens à ce titre de la première fois que je suis rentré dans le lycée Henri IV en première : un lieu qu’on ne peut pas s’mpêcher de respecter instantanément par le poids de l’histoire.
Les matières enseignées : elles ont évidemment une grande influence sur le cadre intellectuel et conceptuel développé par les étudiants. Pour faire simple : je prends les mêmes personnes et je les fais étudier la compta → culture différente s’ils font du théâtre.
Le rapport aux cours : pour le fameux “tu verras en Ecole les cours c’est bullshit” qu’il faut absolument éviter. Éviter que la pratique soit de réviser 24h avant les partiels. Faire que la relation à l’apprentissage ne soit ni contrainte ni conflictuelle.
Le tissu associatif : grande part de la vie étudiante dans la majorité des parcours. Je ne pense pas devoir plus développer.
Les “on-dit” : je parle ici de ce que les étudiants de deuxième année disent aux étudiants de première année par exemple. Cela peut aller de “ne prend pas cet électif c’est nul” à “voilà comment faire pour ne jamais avoir cours le vendredi”.
Le sentiment de légitimité : est-ce que je me sens à ma place ? Est-ce que je sens que je suis méritant pour l’enseignement et les possibilités qui me sont proposées ?
La fierté : est-ce que je me sens fier d’être là ? Est-ce que je suis heureux de porter l’étendard de mon institution. Est-ce que je suis prêt à en être à mon tour l’ambassadeur ?
A qui de la construire ?
Les professeurs : notamment parce que c’est d’abord et avant tout par eux qu’une Ecole est une Ecole. Le cours (sous n’importe quel forme) est un rapport privilégié de rapports interpersonnels, d’humain… de culture.
L’administration : par la norme, la possibilité, l’action… les possibilités sont nombreuses mais bien souvent déconnectées dans la pratique.
Les alumni : quand on pense à la culture d’une Ecole on pense à ses anciens. A leurs parcours, aux valeurs qu’ils portent, à leur investissement dans l’Ecole.
Les élèves : les premiers concernés. Ce serait normal qu’ils en soient les acteurs !
Le temps : on pourrait se dire qu’on “laisse le temps au temps” et que la culture va bien finir par se faire. Je pense que c’est vrai. Démarche attentiste mais vraie… Après il faut voir quelle culture.
Le hasard de personnalités charismatiques ? Ce sont souvent certaines personnes qui vont changer la face d’organisation à cette échelle : un étudiant d’une association qui s’y investit particulièrement et qui en entraîne d’autres pas la suite. Un professeur particulièrement volontaire qui se met à organiser des débats hors des cours…
En fait je pense que le secret est surtout de n’exclure AUCUNE personne de la construction de la culture.
Comment la construire (de zéro) ?
Ici je parle évidemment des pistes que j’explore ou peux envisager depuis ma position chez WeiD.
L’importance des détails : des pulls de promos, des logos sur les murs, un programme d’été…
Créer des rituels : les étapes clés du parcours. Créer des attentes. D’aucun diront traditions.
Le lieu : un lieu qui fédère, qui rassemble, qui - de par sa construction - invite à la fois au travail et à l’échange. Nous n’avons pas encore trouvé un tel lieu pour WeiD.
Les outils technologiques : Slack ? Whatssap ? Drive ? Discord ? Quel intranet ? Mail ? Autant de questions qui paraissent anecdotiques mais qui en fait ont une influence sur la manière dont les différentes parties prenantes interagissent entre elles. Loin d’être négligeable donc.
L’effort : la culture se crée (vraiment) dans l’effort. Les deux meilleurs exemples que j’ai dans mon expérience personnelle sont la prépa et le bizutage du club foot à HEC : deux moments où je me suis créé des amitiés extrêmement fortes.
Penser à célébrer : le corollaire de l’effort et de l’exigence. Penser à célébrer les succès (ou simplement la vie) ensemble.
Inclure les anciens : la présence des “anciens” - si elle est vécue quand les étudiants sont en train de vivre leur parcours - s’avère alors devenir naturelle par la suite par reproduction.
Humaniser : les interactions doivent suivre le cadre général sans jamais tomber dans la bureaucratie que j’ai pu observer parfois dans mon parcours (en premier lieu à la Sorbonne pour ma licence d’Economie).
Créer un cadre : un cadre pour l’initiative. Vous voulez organiser une soirée cinéma ? Prenez cette salle. Vous voulez organiser une journée au Tuilleries ? On vient avec vous avec du matériel.
Lutter. Mais pas contre n’importe quoi. Étant une institution privée, il y a une forte tendance de certains (une minorité) d’étudiants à se comporter de manière clientéliste. Si c’est évidemment délétère pour eux en premier lieu quand c’est vis-à-vie de l’enseignement et de la pédagogie cela peut également l’être pour l’institution lorsque ces étudiants outrepassent certaines règles (globalement du savoir-vivre élémentaire).
Communiquer… et pas que à l’extérieur : je pense avoir sous-estimé la communication interne jusqu’ici chez WeiD. Nous avançons vite et avons beaucoup de projets. Il est donc important pour nous de bien s’assurer que toutes les informations arrivent bien et que le “Qui sommes-nous ?” est bien clair.
Pourquoi le faire ?
Quelques éléments à ce sujet de manière synthétique :
Richesse de l’enseignement : aller plus loin que l’académique. Sans être pour autant holistique pouvoir aussi changer certaines choses “pour la vie”.
La responsabilité : une influence sur les comportements peut parfois avoir des implications très sérieuses. Je pense par exemple (nous n’avons heureusement pas encore eu de situation comparable - et j’espère jamais) mais la culture peut permettre de se prémunir, au moins en partie, de phénomènes de harcèlements physique ou moral et de violences.
Scaler (oui vous savez : le mot sur toutes les bouches des startupers). En effet, une culture forte permet de passer un message une fois… et ensuite c’est fait. Plus besoin de répéter et de s’occuper de créer la culture : elle est vivante et se diffuse toute seule.
Voilà donc quelques points de réflexions autour de la culture d’une Ecole et sa création. Si le format est déjà très long c’est encore frustrant pour moi car j’aurais bien aimé trouver des exemples sur ce que nous essayons de mettre en place (ou pas) pour chacun des points mentionnés… une autre fois ?
N’hésitez pas à me dire si j’ai oublié des choses. Je suis sûr que c’est le cas mais ne peux pas consacrer plus de temps à cette édition aujourd’hui (samedi 17 février).
2. Les accomplissements
But de cette section : mettre en exergue deux points d’étape (succès, simples avancées ou échecs) ayant eu lieu dans les 15 derniers jours.
a. Début de la communication directe pour le développement de WeiD School Talents : François fait un gros taf sur l’établissement de partenariat avec les différentes structures d’accompagnement des jeunes athlètes (CREPS, MPR, CNOSF, Fédérations, ANS, Clubs, Académies…) mais nous amorçons la deuxièmes phase e communication : le B2C. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec ce barbarisme cela veut dire que l’on peut commencer à s’adresser directement aux familles. Cela passe notamment par le format vidéo. J’ai commencé à en publier quelques extraits sur mon compte Tiktok mais une vidéo longue de présentation sortira normalement cette semaine.
b. Premier tournage pour Première Classe : oui, vous avez ici une information exclusive (pour vous féliciter d’être arrivés jusque là dans la lecture de cette longue édition). Nous avons enregistré avec Fafa chez Gozulting (studio de production qui nous accompagne : merci à eux !!!!) le premier épisode avec Jokariz que j’avais déjà reçu dans les majeures de WeiD. J’ai adoré l’exercice : de la préparation, idéation au tournage. J’ai hâte de vous le montrer. Normalement cela sort le WE prochain. Petite photo prise pour immortaliser la scène.
3. Recos
Homo Deus : j’ai enfin terminé ce livre que j’ai début à Noël (oui c’est long). Je le recommande absolument. Écrit il y a maintenant plusieurs années je suis impressionné de voir à quel point il n’a pas pris une ride en particulier avec l’irruption d’Open AI qui laisse quand même un avant/après dans la manière d’appréhender le futur et encore plus la relation homme-machine.
Montespan : je suis allé voir cette pièce cette semaine au théâtre de la Bruyère. Je recommande. C’est frais. Des décors d’époque avec des dialogues drôles et modernes. Une histoire d’amour originale. N’étant pas critique de théâtre vous pourriez vous dire que mes arguments ne valent rien. La pièce a eu un Molière en 2022 si cela peut vous rassurer.
Kierkegaard : « Le feu prit un jour dans les coulisses d'un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On crut à un mot plaisant et l'on applaudit ; il répéta, les applaudissements redoublèrent. C'est ainsi, je pense, que le monde périra dans l'allégresse générale des gens persuadés qu'il s'agit d'une farce. » J’ai été frappé par l’actualité de cette citation à la lumière de la crise écologique que nous vivons actuellement.
PS : Veuillez m’excuser par avance pour les typos, mots oubliés, etc. Elles sont volontaires pour voir si vous lisez bien. J’ai gardé une mauvaise habitude de classe préparatoire : ne jamais me relire à la fin (mais pas un mot aux étudiants de WeiD 🤭)
Tu veux retrouver les anciennes éditions ? Ca se passe ici :
N’hésite pas à partager cette infolettre à 1 proche si elle t’a plu et à me dire ce que tu en as pensé :)
Bises et bon dimanche !